The Kingdom – Jess Rothenberg

Nous sommes sublimes. Nous n’élevons jamais la voix. Nous devons toujours vous être agréables. Nous ne disons jamais non, à moins que vous ne le vouliez. Vos désirs sont des ordres. Votre bonheur est notre bonheur. Ana, mi-humaine, mi-robot, est l’une des sept hybrides conçues pour divertir les visiteurs du parc d’attractions Kingdom, petits comme grands. Sa vie prend cependant un autre tournant quand elle est accusée d’avoir assassiné Owen, l’un des membres du personnel. Commence alors un procès haletant, où la vérité n’est pas forcément celle que l’on croit…

L’ambiance du livre est à l’instar de sa couverture : tout semble beau et innocent mais les apparences sont trompeuses… L’histoire se passe dans un parc d’attractions type Disneyland fusionné avec un zoo. L’atmosphère est très candide, féerique, avec des coins animaliers et ces princesses mécaniques qui se baladent au milieu des visiteurs. L’héroïne est une d’entre elles : elle s’appelle Ana, et les chapitres alternent entre les interrogatoires durant son procès et son quotidien avant le meurtre dont on l’accuse.

Ce décor et cette ambiance fonctionnent plutôt bien; sauf quand on connaît la série télévisée « Westworld ». Au stade où on a toutes ces ressemblances entre les deux œuvres, on dépasse la simple inspiration. Cela m’a vraiment dérangée. Le parc qui est une reconstitution, les hybrides créées pour satisfaire les gens (dans tous les sens du terme), le questionnement autour du libre-arbitre, etc; c’est plutôt bien raconté mais ce n’est pas du tout novateur. Pour preuve, je vous joins un résumé de la série tiré du site Allociné.fr :

« A Westworld, un parc d’attractions dernier cri, les visiteurs paient des fortunes pour revivre le frisson de la conquête de l’Ouest. Dolores, Teddy et bien d’autres sont des androïdes à apparence humaine créés pour donner l’illusion et offrir du dépaysement aux clients. Pour ces derniers, Westworld est l’occasion de laisser libre-cours à leurs fantasmes. Cet univers bien huilé est mis en péril lorsqu’à la suite d’une mise à jour, quelques robots commencent à adopter des comportements imprévisibles, voire erratiques. En coulisses, l’équipe, qui tire les ficelles de ce monde alternatif, s’inquiète de ces incidents de plus en plus nombreux. Les enjeux du programme Westworld étant énormes, la Direction ne peut se permettre une mauvaise publicité qui ferait fuir ses clients. Que se passe-t-il réellement avec les androïdes ré-encodés ? »

Je vous laisse vous faire votre propre avis…

A propos des personnages, Ana est trop humaine à mon goût et Owen assez fade, peu profond. Du coup, on manque d’émotions. Il y a tout de même un véritable suspense autour du meurtre. Si certains détails paraissent évidents avant même d’être révélés, d’autres nous tiennent en haleine jusqu’au bout. Je trouve que la fin ne répond pas à toute les questions, mais on est soulagé d’enfin y voir clair.

Je vous déconseille vraiment ce roman si vous avez regardé « Westworld ». Si ce n’est pas le cas, vous serez certainement séduit par cet univers entre illusion et réalité et toutes les réflexions sur la robotique qui peuvent en découler. Si j’essaie d’avoir un avis objectif, je dirais que le roman est bien fait mais laisse un petit goût d’inachevé.

Note :


Auteur : Jess Rothenberg
Éditeur : Casterman
Date de sortie : 4 mars 2020
Format : broché
Genre(s) / thématique(s) : science-fiction, dystopie
Nombre de pages : 404
Tranche d’âge : à partir de 14 ans
ISBN : 9782203185678

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