Les carnets de l’apothicaire, Tome 1 – Natsu HYUUGA

Une jeune apothicaire face aux arcanes du pouvoir impérial…

À dix-sept ans, Mao Mao mène une vie dangereuse. Formée dès son plus jeune âge par un apothicaire des bas-fonds de la capitale, elle se retrouve enlevée et vendue comme servante dans le quartier des femmes du palais impérial. Pour échapper à la mort dans cette forteresse coupée du monde extérieur où complots et machinations se succèdent, la jeune fille doit cacher ses connaissances – bref, se fondre dans la masse.
Mais quand les morts suspectes de princes nouveau-nés mettent la cour en émoi, la passion de Mao Mao pour son art reprend le dessus. À force d’observation, elle découvre le pot aux roses… et se retrouve repérée par Jinshi, un mystérieux haut fonctionnaire à la beauté étrange. Devinant ses talents, il la promeut goûteuse personnelle d’une des favorites de l’empereur. Or, au beau milieu de ce nid de serpents, le moindre faux pas pourrait être fatal à la jeune fille…
Découvrez la face cachée du saint des saints de la cité impériale ! Dans ce monde de femmes régi par les hommes, Mao Mao aura besoin de toute sa sagacité et de tout son savoir pour démêler les intrigues de cour… Phénoménal succès de librairie au Japon bientôt adapté pour le petit écran, ce roman permet de découvrir une période de l’histoire fascinante et une héroïne incroyablement attachante.

De cette série, j’avais déjà lu les trois premiers tomes du manga édité par Ki-oon et qui avaient été de véritables coups de cœur (hélas, je manque cruellement de temps pour me plonger dans la suite). Au moment de sa sortie, je me suis donc précipitée sur le roman.

Dès les premières pages, j’ai renoué avec Mao Mao, cette jeune fille insignifiante aux yeux des autres malgré sa perspicacité et ses nombreuses connaissances en herboristerie. J’adore son intelligence et sa franchise ! Elle n’est pas d’une grande jovialité avec ses semblables; on pourrait même la qualifier de froide dans certaines scènes. Elle a une personnalité unique parmi tous les héros des univers mangas.

Ce roman mêle l’historique et le policier. Les chapitres sont courts et rassemblent chacun un mystère, une enquête qu’il incombe à Mao Mao de résoudre. Sa position de goûteuse la laisse relativement libre de ses mouvements, si bien qu’elle côtoie aussi bien les gens de la cour que les domestiques, les soldats ou les résidentes de la maison des plaisirs dont certaines sont de véritables amies. Celui qu’elle ne souhaite pas croiser mais qui semble pourtant sur sa route en permanence, c’est Jinshi, un fonctionnaire à la position importante. Tout le monde s’accorde sur sa beauté hypnotique, sauf notre héroïne; par conséquent, elle intéresse Jinshi plus que quiconque. Je n’apprécie pas particulièrement ce bellâtre qui, de prime abord, joue beaucoup de ces charmes mais sa relation avec Mao Mao est plaisante à suivre car la demoiselle lui tient tête et, contrairement à beaucoup d’autres héroïnes de fictions, elle tient bon. Zéro attirance pour l’eunuque ! J’ai du mal à imaginer comment cela pourrait tourner en relation amoureuse et j’espère que ce ne sera pas le cas.

« Si l’apparence de Jinshi était indéniablement d’une beauté sans égale, la qualité de son caractère n’en apparaissait pas moins sujet à discussions.
Mao Mao posa sur l’employé impérial un regard aussi empreint de dégoût que s’il s’était attardé sur une colonie de blattes grouillant au sol. Elle ne parvenait pas à s’en empêcher. »

J’ai aimé voir tous les personnages évoluer au sein de la cour. On y comprend la fragilité de leur rang; une simple maladresse peut valoir très chère lorsqu’on vit en orbite autour des personnes de pouvoir. Qu’ils soient puissants ou modestes, beaucoup d’individus cachent des secrets mais rien n’échappe à Mao Mao.

Les illustrations au milieu des chapitres ne m’ont pas toutes séduites (quelques unes donnent l’impression de ne pas être terminées). En revanche, j’ai adoré celles en couleurs en fin de livre.

J’ai trouvé l’histoire au top mais mon engouement a été totalement piétiné par l’écriture. Il y a beaucoup trop de répétitions à mon goût. Par exemple, j’ignore combien de fois la périphrase le bel eunuque a été employée pour parler de Jinshi mais c’est jusqu’à l’écœurement ! Défaut du texte d’origine ? Traduction négligée ? Je ne m’attendais pas du tout à ce que ma lecture soit si laborieuse. J’ai déjà abandonné d’autres livres publiés chez Lumen à cause de lourdeurs dans le texte et j’ai failli le faire à nouveau; seule la qualité des mangas m’a convaincue de poursuivre ma lecture. J’en conclus que je ne suis pas le bon public pour les ouvrages de cette maison d’édition (mais je n’appelle en aucun cas au boycotte; il en faut pour tous les goûts).

L’univers des Carnets de l’apothicaire vaut vraiment le détour ! Mais si vous êtes sensibles à la qualité d’écriture d’un roman (grammaire, vocabulaire, etc), celui-ci n’est pas un bon exemple. Je vais m’arrêter là dans la série de romans et continuerai les mangas Ki-oon (je n’ai pas encore découvert la version des éditions Mana Books).

Note :


Auteur : Natsu Hyuuuga
Dessins : Touko Shino
Editeur : Lumen

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