Orgueil et préjugés – Jane AUSTEN

Élisabeth Bennet a quatre sœurs et une mère qui ne songe qu’à les marier. Quand parvient la nouvelle de l’installation à Netherfield, le domaine voisin, de Mr Bingley, célibataire et beau parti, toutes les dames des alentours sont en émoi, d’autant plus qu’il est accompagné de son ami Mr Darcy, un jeune et riche aristocrate. Les préparatifs du prochain bal occupent tous les esprits…

Parmi les nombreux livres que j’aimerais lire, un grand pourcentage d’entre eux appartiennent aux classiques de la littérature. Quand j’ai su que les éditions Tibert avaient lancé une campagne de financement participatif pour publier cette belle version d’Orgueil et Préjugés agrémentée d’illustrations de Margaux Motin, j’ai sauté sur l’occasion pour me le procurer. De plus, dans le cadre du #proposemoiunlivre lancé sur Instagram, j’ai été mise au défi de le lire durant l’année.

J’ai été agréablement surprise de voir combien l’écriture était moderne. Comme de lecteurs, j’appréhende un peu de me retrouver face à un ouvrage dont le langage serait trop soutenu et inaccessible. C’est loin d’être le cas ici. J’irai même jusqu’à dire que j’ai adoré le cynisme et l’humour de Jane Austen. Elle souligne clairement la bêtise de certains de ses protagonistes que ce soit par le biais de descriptions ou par la vision des plaidoyers d’Elisabeth Bennett ou de son père; dans les deux cas, c’est à la fois étonnant et savoureux.

« Plus je vois le monde, plus j’en suis mécontente; et chaque jour confirme ma croyance à l’incohérence des caractères humains et au peu de confiance qu’on peut avoir dans l’apparence du mérite et de l’intelligence. »

Je comprends maintenant pourquoi ce livre et ses personnages ont tant marqué les lecteurs à travers les siècles. Elisabeth Bennett est une héroïne aux antipodes de l’image qu’on peut se faire d’un personnage féminin dans un roman écrit il y a 200 ans. Elle est futée, éloquente, fière et indépendante; bref, une héroïne bien « badass » et hyper moderne. J’adore la belle complicité qu’elle a avec son père (qui d’ailleurs ne cache pas qu’elle est de loin sa fille préférée). Quant à Monsieur Darcy… je dois reconnaître que j’y ai succombé aussi. C’est sidérant de constater par quelle prouesse l’autrice arrive à le faire passer du statut de personnage pompeux et abject à celui d’attrayant gentleman. Il peut se passer de longs moments entre ses apparitions et Jane Austen réussit avec brio à créer une attente aussi insupportable chez les lecteurs que chez Elisabeth.

Pour finir, l’histoire se passe dans un cadre idyllique : demeures luxueuses, splendides jardins, bals et autres réceptions pleines de jolis jeunes gens bien habillés, discussions, petites manigances et loisirs en tous genres. Les personnages parlent d’argent, de mariages, de leur rang social, de philosophie, etc. Bref, ils sont bien loin des soucis des petites gens, et cette insouciance et ces richesses laissent toujours rêveur.

« La vanité est en effet une faiblesse. Mais l’orgueil -là où il y a une réelle supériorité d’esprit, l’orgueil sera toujours bien tenu en main. »

Le chef d’oeuvre de Jane Austen reste encore aujourd’hui un vrai plaisir à lire. Il l’est d’autant plus dans cette belle édition reliée et ponctuée des illustrations pétillantes (bien que peu nombreuses) de Margaux Motin. Je suis ravie de cette lecture et m’intéresserai aux autres écrits de Jane Austen… si ma pile à lire s’amenuise un jour.

Note :


Auteur : Jane Austen
Illustrations : Margaux Motin
Éditeur : Tibert
Format : relié
Date de parution : 29 août 2017
Genre / thématique(s) : littérature classique, romance
Nombre de pages : 360
ISBN : 9791096739011

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