Boxap 13-07 – Amalia ANASTASIO

Dans un futur lointain.
La Terre n’est plus qu’une gigantesque ville, constituée d’impressionnants immeubles de béton de plusieurs kilomètres sans fenêtres.
Aïleen est une jeune femme ambitieuse qui gravit avec facilité les échelons de cette société. Elle a tout pour être heureuse, et pourtant, elle se sent en permanence frustrée. Lorsqu’elle prend ses fonctions dans un nouveau poste à responsabilité, elle découvre avec effroi que sa réalité n’est faite que d’univers virtuels qui cachent un monde extérieur sombre et impitoyable…

J’ai lu ce roman dans le cadre du prix A lire et à liker organiser par Charlotte de la librairie Mémoire 7. Je trouve la couverture belle est intrigante. Le résumé, lui, ne dévoile pas grand chose et a attisé ma curiosité.

Le premier chapitre m’a déstabilisée : premièrement, le récit est bourré de néologismes pour désigner des objets du quotidien, des procédés technologiques et de nouveaux réseaux sociaux (« magicwall », « bioplastic », « GlamTube », etc); mais vu que ces noms ressemblent beaucoup à certains qu’on emploie déjà, on finit par lâcher le lexique en fin de roman et à deviner les définitions selon le contexte. La deuxième chose, c’est faire la différence entre l’héroïne et son avatar. Que fait la jeune femme et que fait son personnage virtuel ? Tout m’a semblé très confus. Il me semble que les auteurs auraient dû prendre plus de temps pour installer le décor de leur histoire.

On découvre rapidement que le roman est construit sous forme d’un parallélisme. On alterne entre le point de vue d’Aïleen, consotoyenne qui vit dans son box hyper connecté, et Astur, un jeune homme vivant à l’extérieur dans un petit village qui prône l’autosuffisance mais qui se retrouve menacé par l’expansion de la ville mécanique. Si l’idée de départ n’a rien de dérangeante, il est évident quand on poursuit la lecture qu’elle avorte toute possibilité de surprise et de révélation : on sait bien que la vie d’Aïleen est faussement idyllique puisqu’on a suivi le dangereux parcours d’Astur dans la ville quelques chapitres avant.

« Nous sommes à Lassité, dans l’hémisphère nord, secteur occidental. Nous sommes des consotoyens libres et égaux. Plus nous accumulons de points-conso sur nos comptes, plus nous avons de liberté : acheter ce que nous voulons ou voyager dans des endroits magnifiques[…]. Il y a très longtemps, l’humanité a failli détruire le monde par le feu, mais désormais, il n’y a plus de gaspillage, plus de pollution, le climat s’est stabilisé et les océans sont sains. »

Enfin, j’ai trouvé que l’histoire souffrait de plusieurs longueurs. On suppose que si l’histoire présente deux protagonistes, c’est qu’ils vont finir par se rencontrer; arrivé aux trois quarts du roman, on finit par en douter. On comprend au fil des pages qu’il n’y a en fin de compte aucune intrigue. Les péripéties d’Astur sont répétitives et, comme dit quelques lignes plus haut, la vérité que découvre peu à peu Aïleen retombe comme un soufflé. Paradoxalement, la fin se conclut en quelques pages et semble, pour le coup, bâclée (sauf s’il est prévu une suite à ce roman).

Je n’ai pas du tout été conquise par cette lecture qui manquait de dynamisme. J’ai bien compris cette volonté, comme dans tout roman d’anticipation, d’alerter les lecteurs sur les dérives de notre société actuelle, mais c’est dommage que cela se fasse au détriment d’une intrigue solide.

Note :


Auteurs : Amalia Anastasio
Éditeur : Scrineo
Format : broché
Date de parution : 5 septembre 2019
Genre / thématique(s) : dystopie, science fiction
Tranche d’âge : à partir de 14 ans
Nombre de pages : 368
ISBN : 9782367406947

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